Les PLU doivent être « compatibles » avec les orientations du Scot. Le principe est clair, mais attention. Il n’existe pas d’obligation de conformité entre ces deux documents, c’est-à-dire d’application de règles identiques.
Il ne faut pas confondre conformité et compatibilité.
- Le PLU n’a pas à se conformer au SCOT, c’est-à-dire à retranscrire à l’identique une décision du SCOT, sans possibilité d’adaptation.
- Au contraire, il est possible d’adapter le PLU aux spécificités locales et aux attentes communales… en ayant en tête la compatibilité.
Le PLU doit par conséquent respecter les options fondamentales du SCOT, mais il n’a pas pour cela une obligation formelle de reprendre à l’identique son contenu.
Il faut aussi noter que, comme le PLU, le SCOT peut également être révisé et complété par des schémas de secteur avec le temps. Dans le cas d’une modification, le PLU devra obligatoirement être lui-même mis à jour en conséquence par la commune ou la communauté de communes, dans un délai de 3 ans après révision du SCOT (selon l’article L.123-1 du code de l’urbanisme).
Les deux documents sont amenés à évoluer ensemble, et à toujours être compatibles. Le principe de compatibilité entre SCOT et PLU est un sujet clé, qui amène certains spécialistes à se questionner sur la pertinence du SCOT. En effet, afin de simplifier la compatibilité et pour ne pas créer de règles trop contraignantes, la tentation est forte d’élaborer un SCOT avec des formulations consensuelles. Ces dernières vont alors diluer la vocation prescriptive de ce document d’urbanisme.
Pour en savoir plus sur la compatibilité entre les différents documents d’urbanisme, et notamment connaître la jurisprudence en la matière, plusieurs documents sont incontournables. C’est le cas du code de l’urbanisme (art. L. 131-1 et suivants) qui détaille le rapport qu’un document d’urbanisme entretient avec les documents supérieurs. Ce rapport peut être un rapport de compatibilité ou de simple prise en compte. A noter également la consultation vivement recommandée de l’arrêt du Conseil d’Etat (18 décembre 2017, n°395216) qui a précisé la portée de l’obligation de compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) avec le schéma de cohérence territoriale (SCOT). A lire sur Legifrance. L’obligation de compatibilité des autorisations commerciales avec le SCOT (décision du Conseil d’Etat du 11 juillet 2012, n° 353880 et 12 décembre 2012, n° 353496) allait déjà dans ce sens et est également à consulter.